Exposition – Sex-appeal, la scandaleuse vie de la nature
Avec sa nouvelle grande exposition, Sex-appeal, la scandaleuse vie de la nature, le Muséum de Toulouse a choisi de lever le voile sur la biodiversité par le prisme de la sexualité, sans tabous. En effet, le sexe n’est-il pas l’élément clé de l’évolution et donc de la biodiversité sur cette planète qui regorge de vie ?
Côté animaux, de la masturbation des primates à la fellation de la chauve-souris, de la parade nuptiale du paradisier en passant par l’homosexualité des lions, la polygamie des chimpanzés ou encore l’hermaphrodisme des escargots, il est avéré que tous les goûts sont dans la nature. Entre tendresse, séduction, exubérance, mais également domination, érotisme ou bestialité, la vie sexuelle des animaux est bien plus riche, foisonnante et flamboyante qu’il n’y paraît.
La sexualité des fleurs, quant à elle, est bien souvent discrète. La coévolution des plantes et de leurs pollinisateurs a donné lieu à des interactions très perfectionnées et surprenantes, parfois même exclusives. En effet, certaines plantes ne peuvent pas se reproduire sans leur pollinisateur attitré… Colorées et odorantes, les plantes nous livrent donc une mise en scène luxuriante qui donne naissance à des relations uniques et inédites.
La sexualité, qu’elle soit animale ou végétale, constitue donc le fil rouge du parcours de l’exposition. Elle donne à voir l’ingéniosité créatrice et effrontée de la nature. En plongeant dans les origines mêmes de l’observation scientifique et naturaliste, cette exposition retrace la construction d’un savoir scientifique autour de la sexualité et, à travers elle, les transformations de notre perception du monde. Elle montre que l’évolution n’est pas seulement le résultat d’une adaptation au milieu, mais également l’aboutissement des parades amoureuses dans une lutte pour la séduction. Un domaine dans lequel notre espèce, Homo sapiens, n’a rien inventé !
Sex-appeal, la scandaleuse vie de la nature, une exposition à découvrir au Muséum de Toulouse, jusqu’au 7 juillet 2024
