Après six ans de métamorphose, le Musée zoologique de Strasbourg rouvre ses portes.
LireUne étude bouleverse les idées reçues sur la domination des mâles chez les primates
Si les connaissances autour du spectre de la dominance des femelles chez certaines espèces de primates remontent aux années 1960, les travaux quantifiant précisément le degré de dominance d’un sexe sur l’autre faisaient défaut. Une équipe de scientifiques a ainsi rassemblé des données issues de 253 populations représentant 121 espèces de primates afin d’étudier les confrontations entre les mâles et femelles. Elle a également analysé les contextes dans lesquels l’un ou l’autre a tendance à dominer.
Les scientifiques ont ensuite testé cinq hypothèses évolutives afin de comprendre ces rapports de pouvoir. Les femelles ont tendance à dominer au sein des espèces où elles exercent un fort contrôle sur leur reproduction. Leur dominance est aussi plus fréquente dans les sociétés marquées par une forte compétition entre femelles, ou lorsque les affrontements entre les deux sexes comportent moins de risques pour les petits. À l’inverse, la dominance des mâles s’observe surtout au sein des espèces où ils disposent d’une nette supériorité physique sur les femelles.
Ces résultats montrent qu’il n’existe pas de modèle unique pour expliquer les rapports de pouvoir dans les sociétés primates et offrent ainsi de nouvelles pistes pour comprendre l’origine de l’évolution des rôles des genres masculins et féminins dans les premières sociétés humaines.
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Source : CNRS
Photo : Henk Bogaard / Shutterstock