Interview – Laila Del Monte

Qu’est-ce que la communication animale ? Comment les animaux parviennent-ils à communiquer sans mots et comment pouvons-nous les comprendre ?

La communication animale, c’est la possibilité de “capter” l’esprit d’un animal et de savoir ce qu’il ressent, par exemple quel est son rapport avec ses congénères, son environnement, son gardien (pour ne pas dire propriétaire car je considère que nous sommes les gardiens de leur bien-être).

La communication animale repose sur la télépathie/empathie, c’est-à-dire la possibilité de recevoir des informations sous forme de clairvoyance, de clairaudience, de clairolfaction.

En pratiquant la communication animale, nous cherchons à nous approcher le plus près possible du langage animal, qui n’est pas du même ordre que le nôtre. C’est un langage interespèces. Nous pouvons percevoir ce langage grâce à nos propres capacités extrasensorielles.

 

 

Comment êtes-vous devenue spécialiste et professionnelle en communication animale ?

Petite, j’ai été élevée aux îles Baléares, à Formentera, et j’ai vécu dans une ferme. Je percevais l’information par des mots, des sensations et des images. Pour moi, c’était complètement naturel ! Je n’aurais jamais pensé que c’était quelque chose de spécial ou de différent. Par la suite, je suis devenue professionnelle en communication animale, mais cela s’est fait très naturellement. Un jour, alors que j’étais à Los Angeles, j’aidais une dame qui était malade. Elle m’a posé des questions sur son chat et je lui ai répondu. Elle en a parlé à ses amis et ça a fait boule de neige !

J’ai fait un très grand nombre de communications animales pendant des années. À l’époque, je travaillais bénévolement pour des personnes en privé et aussi pour des refuges. J’ai même fondé le refuge Santé d’Or à Los Angeles. Puis, un jour, on m’a proposé d’enseigner. J’ai fait mon premier stage au Colorado dans un ranch avec 40 chevaux.

Plus tard, j’ai été invitée à donner des conférences en Europe. J’ai longtemps collaboré avec Catherine Willeman de l’écurie des trois frontières en Alsace, une des premières personnes à me soutenir en Europe. C’est elle qui m’a présentée aux membres de l’équipe nationale de France ; elle a joué un rôle déterminant dans ma vie.

J’ai également écrit des livres, réalisé un documentaire et j’ai commencé à enseigner la communication animale pour transmettre aux autres le fait que les animaux ont des émotions, des pensées et une conscience. Maintenant j’ai une école en ligne et j’enseigne en anglais, en français et en espagnol. J’ai énormément de gratitude d’avoir pu développer tout cela dans ma vie.

 

 

La communication animale n’est-elle envisageable qu’avec les animaux de compagnie, ou est-il possible de dialoguer avec la faune sauvage ?

Il est tout à fait possible de communiquer avec les animaux sauvages, mais je le déconseille parce qu’il ne faut pas interférer dans leur vie, dans leurs positionnements hiérarchiques ou dans leur territoire. De plus, ils n’ont pas nécessairement envie de communiquer avec nous, humains, car nous représentons plutôt un danger pour eux.

Par conséquent, je conseille de pratiquer la communication animale uniquement avec nos animaux de compagnie qui souhaitent se faire comprendre et non avec les animaux sauvages, sauf s’ils viennent directement sur notre territoire et interagissent avec nous. Dans ce cas, il peut s’avérer important ou nécessaire de mieux les connaître et de se connecter avec eux.

J’ai personnellement vécu des situations dangereuses avec des animaux sauvages où il m’a fallu communiquer rapidement ! Ces expériences sont décrites dans certains de mes livres. J’ai également participé à des expériences de communication avec des groupes de chercheurs pour des animaux en voie d’extinction. Ces communications ont été faites pour mieux les comprendre et pour savoir comment il serait possible de les aider.

 

La communication entre animal et humain est-elle différente de la communication entre différentes espèces animales ?

Oui, la communication entre animal et humain est différente. La communication entre espèces est beaucoup plus simple que la nôtre. Nous, les humains, avons tendance à projeter ce que nous pensons de l’animal ; nous nous sommes déjà fait une idée préconçue sur ce que ressent cet animal par rapport à son environnement, ses congénères et nous-mêmes. La communication animale est essentielle pour nous permettre de les percevoir selon leurs propres particularités.

La communication animale est un langage spécifique, qui nous permet de mieux comprendre et d’échanger avec les animaux, de façon pure, sans jugements, sans analyses et sans a priori.

 

La communication animale est-elle à la portée de tous ou faut-il avoir une sensibilité particulière ? Quel conseil pourriez-vous donner à une personne qui souhaite communiquer avec son animal ?

La communication animale est en effet à la portée de tous. Nous avons chacun d’entre nous des capacités extrasensorielles qui nous permettent d’aborder le langage d’un autre être sensible sur notre planète. Cependant, il est primordial d’apprendre correctement pour ne pas commettre d’erreurs qui pourraient nuire à l’animal. Il est certain que la communication animale est aujourd’hui un thème à la mode, mais le danger c’est de prêter à l’animal des mots ou des concepts qui ne lui appartiennent pas du tout. Acquérir une bonne compréhension et une technique solide est donc essentiel pour ne pas interpréter les choses selon nos propres critères ou jugements.

 

Pensez-vous qu’autrefois les hommes avaient la faculté de se connecter à la nature et de dialoguer avec les animaux ? Si oui, pourquoi ont-ils perdu cette faculté ?

Oui, effectivement, je pense qu’autrefois certains groupes ethnoculturels avaient accès à la communication avec les animaux. Pas tous bien entendu ! Si le rapport avec les animaux était tout simplement utilitaire, il n’y avait pas de communication.

Je pense qu’aujourd’hui c’est peut-être plus difficile d’établir une communication parce qu’il y a beaucoup de stimulations externes et nous avons des difficultés pour nous focaliser sur les signaux qui nous parviennent de l’animal de façon imperceptible ; des signaux ou informations que nous pouvons recevoir grâce à nos capacités extrasensorielles et qui se traduisent par des images, des sons, des mots, des odeurs et des sensations physiques et/ou émotionnelles. Mais c’est un langage subtil, intangible, qui nécessite une certaine réceptivité ! On peut le développer par des techniques spécifiques.

 

La communication animale peut aider à venir en aide à des animaux en souffrance, mais à quel point nos animaux domestiques sont-ils sensibles à nos émotions ?

Les animaux sont bien sûr sensibles à nos émotions. Ils perçoivent parfaitement toute une palette d’émotions, que ce soit la joie, la tristesse, la colère ou même le stress. Ils comprennent aussi les émotions profondes refoulées. C’est pour cela qu’il y a souvent des soi-disant “problèmes de comportement” qui ne sont que des expressions de notre propre mal-être ou de non-dits. La communication animale nous permet de comprendre réellement ce qui se joue quand il y a un problème de comportement.

Dernière précision concernant certains animaux de compagnie en souffrance : même s’ils absorbent nos émotions ou notre stress, il faut également prendre en compte toutes les toxines environnementales qui pourraient être présentes dans leur environnement et qui impactent leur santé et leur bien-être.

 

 

Propos recueillis par Élodie Plassat

 

 

Retrouvez Laila Del Monte le samedi 10 avril au Grand Rex de Paris pour l’événement NATURE GUÉRISSEUSE qui rassemblera 15 experts sur le thème des trésors thérapeutiques de la nature.

Infos et réservations : www.natureguerisseuse.com

La Fondation Nature & Découvertes s’engage pour les forêts d’Indonésie

Nature & Découvertes a choisi d’agir à la source de cette pandémie : parce que préserver les forêts d’Asie du Sud-Est contribue à limiter le risque infectieux et l’apparition de nouvelles épidémies, sa Fondation fait un don exceptionnel de 50 000 euros à Kalaweit, une ONG reconnue pour ses actions de sauvegarde de la forêt sur les îles de Bornéo et Sumatra.
Pour expliquer le Covid-19 qui frappe le monde aujourd’hui, la communauté scientifique pointe du doigt la destruction de l’habitat du monde sauvage. On le sait désormais, l’érosion de la biodiversité et la diminution drastique des environnements sauvages favorisent les contacts avec les animaux
d’élevage et domestiques, et la transmission de maladies. Aujourd’hui, l’intervention humaine à échelle industrielle ne permet pas la résilience nécessaire à la nature. Si nous ne préservons pas la biodiversité, les crises sanitaires vont se multiplier, préviennent les chercheurs.

 

Les forêts d’Asie du Sud-Est : un écosystème urgent à préserver !

Pour Nature & Découvertes, il a semblé important et nécessaire d’apporter sa contribution face à cette crise en considérant l’amont du problème, la déforestation, et en mobilisant sa Fondation, qui oeuvre depuis 1994 pour la biodiversité et l’éducation à la nature. Un travail a été mené ces dernières semaines pour identifier un projet de conservation de forêts tropicales d’Asie, détruites au profit de cultures intensives du palmier à huile. Or, l’Indonésie est le pays où l’intensité dévastatrice des feux de forêts est majeure : en 2019, 380 000 hectares ont été détruits à Bornéo et Sumatra et 708 mégatonnes de CO2 ont été rejetées dans l’atmosphère. Le choix de la Fondation Nature & Découvertes s’est donc porté sur l’ONG
indonésienne Kalaweit qui recevra un don exceptionnel de 50 000 euros.
Depuis 1998, Kalaweit acquiert des hectares de forêts afin de sécuriser des lieux sauvages. Objectifs : préserver la biodiversité présente et accueillir une faune maltraitée, braconnée, dont les gibbons qui sont les premières victimes de cette déforestation.

 

Concrètement, à quoi servira le don de la Fondation Nature & Découvertes ?

“L’aide de la Fondation Nature & Découvertes va nous permettre de sécuriser des terres essentielles pour la survie d’animaux en danger, de renforcer nos actions de terrain pour protéger activement la forêt, en collaboration avec les populations locales. Face à l’urgence, nous sommes très heureux de pouvoir accélérer et agrandir nos actions grâce à ce don exceptionnel.” témoigne Chanee, fondateur de Kalaweit.
Kalaweit entend financer avec les deux tiers de la somme l’acquisition de nouveaux hectares de forêt, une action essentielle dans cette lutte au long cours contre la déforestation (à ce jour, 425 ha ont été acquis par l’association sur un potentiel de 1500 ha pour constituer la réserve de Dulan). Le reste sera réparti pour lutter contre le braconnage et réhabiliter des animaux issus de trafics.

Les fourmis restaurent les pelouses sèches méditerranéennes

Dans la nature, certaines espèces savent réguler le cycle des nutriments du sol ainsi que la diversité et la dynamique de la végétation. Une équipe d’écologues et d’agronomes dirigée par Thierry Dutoit, chercheur du CNRS à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (CNRS/Avignon Université/IRD/Aix-Marseille Université) a étudié l’impact de la fourmi moissonneuse Messor barbarus sur des pelouses sèches méditerranéennes dans la plaine de la Crau. L’étude montre que ces invertébrés accélérèrent la résilience des communautés végétales dans ces prairies dégradées en facilitant leur rétablissement. Sur une période de 5 à 10 ans, la fourmi a en effet amélioré la fertilité des sols, assuré le transport, la redistribution et le stockage de graines et aussi augmenté de manière significative la biomasse végétale à côté de ses nids. Ces travaux parus en ligne dans la revue Biological Conservation le 15 avril 2020 démontrent le rôle clé potentiel des fourmis en tant qu’ingénieurs écologiques pour la conservation et la restauration des pelouses sèches méditerranéennes à moyen terme.

 

Bibliographie : Harvester ants as ecological engineers for Mediterranean grassland restoration: Impacts on soil and vegetation. Tania De Almeida, Olivier Blight, François Mesléard, Adeline Bulot, Erick Provost et Thierry Dutoit. Paru en ligne dans Biological Conservation le 15 avril 2020.

Source : cnrs.fr

Confinés mais aux aguets !

Les mesures actuelles pour lutter contre la propagation du virus nous invitent au confinement. Alors pourquoi ne pas profiter de cette situation pour relever le défi « Confinés mais aux aguets ! » ?

Le défi n’est pas compliqué : chaque jour durant la période de confinement consacrez 10 min à l’observation et au comptage des oiseaux de votre jardin ou terrasse/balcon. Essayez d’être le plus exhaustif possible en signalant tous les oiseaux qui fréquentent votre jardin durant ces 10 (attention, il ne faut compter que les oiseaux posés). Enregistrez toutes vos données sur le site de l‘Observatoire !

Vous êtes en télétravail ? Profitez de votre pause café pour relever le défi ! Vous faites l’école à domicile ? Relevez le défi avec vos enfants ! Vous regardez des séries toute la journée ? Faite une pause dans votre visionnage et relever le défis !

Un bilan sera effectué à la fin du confinement et permettra de voir combien d’espèces d’oiseaux peuvent être inventoriées en France, durant la période de confinement, sans quitter nos domiciles. Combien de données auront été collectées ? Où aura été observé le plus d’oiseaux ? De plus, toutes ces données permettront sans aucun doute d’améliorer la connaissance que nous avons des oiseaux en ce début de période de reproduction.

 

 

Vous trouverez à télécharger ici la fiche d’aide au comptage de l’Observatoire des oiseaux des jardins. Elle est là pour vous aider à identifier les oiseaux lors de vos séances d’observation. Toutes les observations doivent être enregistrées sur le site de l’Observatoire directement. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la plateforme www.Oiseauxdesjardins.fr

Pour en savoir plus sur les actions de la LPO : www.lpo.fr 

Les sangliers mettent les archéologues sur la piste des débuts de la domestication

Jusqu’à présent, les archéozoologues ne parvenaient pas à remonter aux prémices de la domestication : la phase de mise en captivité d’animaux sauvages restait hors de portée de leurs outils (les modifications génétiques, aussi bien que les traits morphologiques communs aux animaux domestiques (réduction de la taille, gracilité…) apparaissent après de multiples générations, en conséquence de la sélection d’individus dociles et aux caractéristiques intéressantes pour l’humain).

En utilisant le sanglier comme modèle expérimental, une équipe pluridisciplinaire composée de scientifiques du CNRS et du Muséum national d’Histoire naturelle démontre qu’une vie passée en captivité laisse une empreinte identifiable dans la forme du calcanéum, un os du tarse qui joue un rôle propulseur dans la locomotion.  Relativement compact, cet os se conserve bien en contexte archéologique : il permettra donc de documenter les premières mises en captivité d’animaux sauvages à partir de leurs ossements. Cette modification se produit en raison du changement de mode de vie car l’os est remodelé en fonction du mouvement, du terrain et des sollicitations musculaires. Les scientifiques ont observé que la forme du calcanéum était principalement modifiée au niveau des insertions musculaires : contrairement à ce que l’on pouvait attendre, les sangliers captifs déployaient une force musculaire plus intense que celle des sangliers en milieu naturel. Comme si ce mode de vie captif avait changé des « coureurs de fond » en « bodybuilders ». En plus d’offrir un nouvel outil pour les archéologues, ces résultats démontrent la rapidité des changements morphologiques d’un animal extrait de son milieu par l’homme et pourraient être utiles aux programmes de réintroduction en milieu sauvage d’animaux élevés en captivité. Ils ont été publiés le 4 mars 2020 dans la revue Royal Society Open Science.

 

Déformation du calcanéum (os du tarse) chez des sangliers ayant grandi en captivité par rapport à des sangliers évoluant en milieu naturel.
Les points de couleur indiquent le niveau de déformation (minimal en bleu foncé, maximal en rouge). Ces déformations sont principalement liées à une élongation de la zone d’insertion des muscles dans la partie la plus haute de l’os.
© Hugo Harbers / AAPSE / CNRS-MNHN

 

Source : CNRS

Des cyberentreprises suppriment 3 millions d’annonces relatives à la faune sauvage victimes de trafic

Offline and in the Wild, un rapport publié le 2 mars 2020 sur les progrès réalisés par les entreprises participant à la Coalition fondée par le Fonds mondial pour la nature (WWF), TRAFFIC et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), constate que les efforts déployés par ces entreprises contribuent à fermer les routes commerciales virtuelles sur lesquelles les cybercriminels comptent pour exploiter la faune sauvage.

« Leboncoin est fier d’être la première plateforme de commerce en ligne fondée en Europe à avoir rejoint la Coalition » affirme Antoine Jouteau, Directeur Général leboncoin Groupe. « Nous sommes très heureux de participer à ce mouvement qui vise à s’assurer que notre secteur contribue à envoyer un message clair et unanime aux trafiquants. À travers un renforcement de nos politiques en faveur de la faune sauvage et des formations spécifiques pour notre personnel, nous espérons apporter notre pierre à l’édifice. »

Les progrès de la Coalition sont le résultat d’un renforcement des politiques relatives à la faune sauvage, d’une augmentation de la capacité du personnel à détecter d’éventuels produits illégaux et animaux sauvages vivants, d’une surveillance régulière et d’un partage des données par des experts de la faune sauvage, de rapports envoyés par des bénévoles dans le cadre du Programme de surveillance de la faune sauvage de la Coalition, d’algorithmes améliorés, grâce à la surveillance et à la collecte de mots clés, et d’un apprentissage partagé.

« Les réseaux criminels profitent des plateformes internet aux dépens des espèces les plus rares que la nature a à offrir, a déclaré Crawford Allan, Directeur principal pour TRAFFIC chez WWF. Mais l’immensité d’Internet représente un défi pour les forces de l’ordre en matière de réglementation. Les cyberentreprises de notre Coalition disposent désormais des moyens et des outils nécessaires pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages en ligne et peuvent contribuer à alléger le fardeau des forces de l’ordre. »

La Coalition pour Mettre Fin au Trafic d’Espèces Sauvages en Ligne est née suite à la mondialisation de l’accès à Internet et au transfert des transactions illégales de commerce d’espèces sauvages des marchés physiques vers les marchés en ligne. Le grand nombre d’annonces retirées au deuxième anniversaire de la Coalition démontre à la fois l’efficacité à long terme du partenariat et l’engagement continu des entreprises à combattre le trafic d’espèces sauvages sur leurs plateformes.

Selon Tania McCrea-Steele, chef de projet international sur la criminalité liée aux espèces sauvages chez IFAW, « l’union des cyberentreprises est essentielle pour lutter contre la cybercriminalité liée aux espèces sauvages, car les trafiquants d’animaux sauvages abusent de l’anonymat d’Internet pour exploiter les espèces sauvages menacées. Malheureusement, vous pouvez trouver de l’ivoire d’éléphant, des écailles de pangolin ainsi que des tigreaux, des oiseaux et des reptiles vivants et plus encore, tous en vente sur votre smartphone. Les cyberentreprises sont une composante essentielle de la solution, car elles sont capables de travailler à une échelle mondiale sans précédent et de contrer le trafic illégal d’espèces sauvages. »

En plus de bloquer ou de supprimer les éléments liés au commerce illégal d’espèces sauvages, les entreprises de la Coalition ont lancé des initiatives d’engagement des utilisateurs pour promouvoir la conservation des espèces sauvages, touchant des millions d’internautes.

« La criminalité liée aux espèces sauvages est un problème mondial largement reconnu qui exige une solution mondiale, a déclaré Siyao, expert en sécurité chez Alibaba. La Coalition fournit une plateforme aux cyberentreprises pour contribuer ensemble à cette solution. Chez Alibaba, nous partageons nos connaissances et nous apprenons continuellement des autres membres de la Coalition sur la façon de mieux limiter et prévenir le trafic d’espèces sauvages en ligne en investissant dans des technologies innovantes et en engageant le public à se joindre à la lutte pour la faune sauvage. »

Les particuliers peuvent se joindre à la lutte contre la cybercriminalité liée aux espèces sauvages et soutenir les efforts de la Coalition pour Mettre Fin au Trafic d’Espèces Sauvages en Ligne en n’achetant pas de produits dérivés issus d’espèces sauvages et en signalant les annonces de faune sauvage suspectes aux entreprises.

WWF, IFAW et TRAFFIC forment des bénévoles afin qu’ils identifient les produits interdits issus de la faune sauvage par le biais du Programme de surveillance de la faune sauvage de la Coalition. Jusqu’à présent, les cyberobservateurs de la Coalition aux États-Unis, en Allemagne et à Singapour ont signalé plus de 4 000 produits interdits à la vente en ligne. Ces annonces ont été supprimées en temps réel par les équipes de surveillance des entreprises de la Coalition. Grâce à ce programme, les cyberobservateurs ont contribué à la découverte de nouveaux mots clés utilisés par les vendeurs et à l’identification des tendances du trafic d’animaux sauvages, ce qui a aidé les entreprises dans leurs efforts de surveillance continue.

 

 

Source : IFAW France

Les fils accélèrent le vieillissement chez un mammifère sauvage

Un des postulats fondamentaux en écologie évolutive est que les individus partagent une quantité limitée d’énergie entre plusieurs fonctions telles que la croissance, la reproduction et la survie. Cet antagonisme entre fonctions se retrouve au cœur des théories évolutives de la sénescence, la détérioration des fonctions physiologiques de l’organisme avec l’âge. Dans ce cadre, l’équipe de recherche s’est intéressée à la fois à la sénescence de survie et de reproduction.

Plusieurs études montrent une sénescence accélérée chez les individus ayant eu beaucoup de jeunes en début de vie. En revanche les différences entre fils et filles étaient jusqu’à présent peu prises en compte. Chez la plupart des espèces de mammifères, les mâles ont des besoins énergétiques plus élevés par rapport aux femelles parce qu’ils sont plus grands et plus lourds. Ces différences peuvent survenir très tôt dans le développement. Par exemple, durant la grossesse l’apport énergétique des femmes est environ 10 % plus élevé lorsqu’elles attendent un garçon plutôt qu’une fille. D’un point de vue évolutif, une question clé est donc de savoir si les coûts physiologiques plus élevés des fils influencent la reproduction future des parents.

Afin de répondre à cette question, les chercheurs se sont appuyés sur un suivi à long terme d’une population de mouflons d’Amérique (Ovis canadensis) située en Alberta au Canada. Établi sur plus de quarante ans, ce suivi a permis une évaluation précise du processus de sénescence. Résultats : non seulement les jeunes femelles très productives vieillissent plus vite, mais le phénomène s’accélère si elles ont élevé plus de fils que de filles. Autrement dit, pour un même nombre d’agneaux sevrés entre deux et sept ans, la sénescence du succès reproducteur s’accélère à mesure que la proportion d’agneaux mâles augmente. En particulier, plus les femelles ont élevé de mâles étant jeunes, plus leurs futurs agneaux ont un risque de mourir pendant leur premier hiver. Ces résultats indiquent qu’élever des fils impose un coût à long terme relativement plus élevé que les filles.

Les mécanismes à l’origine de ces différences observées restent pour le moment mal compris. Une hypothèse que les scientifiques espèrent tester prochainement repose sur la composition du lait produit par les femelles vieillissantes. La survie hivernale des agneaux est très dépendante de la quantité d’énergie que la mère a allouée à la lactation au cours de l’été. Les femelles ayant eu beaucoup de jeunes en début de vie, et en particulier des fils, en payeraient alors le prix en produisant un lait de moindre qualité et/ou en moins grande quantité plus tard dans leur vie.

L’équipe de recherche souhaite également étendre le champ d’investigations à d’autres mammifères, y compris l’espèce humaine. Il est déjà connu que, dans certaines populations préindustrielles, les femmes qui mettaient au monde davantage de fils avaient une longévité réduite.

 

 

Référence article : Mathieu Douhard, Marco Festa-Bianchet, and Fanie Pelletier, Sons accelerate maternal aging in a wild mammal, PNAS (2020)

Photographie : © Gabriel Pigeon

Source : www.cnrs.fr

Les menaces qui pèsent sur les singes

La déforestation

Entre 2000 et 2012, 2,3 millions de kilomètres carrés de forêt dans le monde ont été abattus. Sur les 16 millions de kilomètres carrés d’étendues boisées qui couvraient autrefois la Terre, seulement 6,2 millions restent aujourd’hui. Cette récession impressionnante est la principale menace pour la survie des singes, qui sont généralement arboricoles. Elle a affecté de nombreuses espèces, notamment dans les régions les plus touchées, comme l’Asie du Sud-Est, l’Asie du Sud et l’Océanie.

Sur Bornéo par exemple, les nasiques, dont il ne resterait que 3000 individus, et les orangs-outans, dont la population est passée de 114 000 en 2007 à moins de 33 000 en 2010, sont les premières victimes du recul des forêts. Si ces lieux uniques venaient à disparaître ou se fragmenter davantage, ces deux espèces et de nombreuses autres pourraient s’éteindre dans un futur proche.

 

Les feux de forêt

S’ils peuvent être naturels ou accidentels, voire créés volontairement et légalement pour défricher des terres (la technique du brûlis), les feux de forêt en milieu tropical sont le plus souvent d’origine criminelle. Et ce sont eux qui inquiètent le plus les conservationnistes ces dernières années. Leur ampleur est terrifiante : en 2015 par exemple, près de 10 000 incendies ont été déclenchés sur Sumatra et Bornéo en un seul mois, donnant lieu au plus grand désastre écologique du XXIe siècle.

Des hectares de forêt primaire sont partis en fumée, principalement à cause de fermiers souhaitant étendre leurs terres, ou de grandes compagnies de sylviculture fournissant l’industrie du papier et de l’huile de palme. Les conséquences pour la faune sauvage des régions touchées n’ont toujours pas pu être estimées, mais on sait déjà qu’elles sont catastrophiques. Les orangs-outans, les gibbons et les nasiques, dont les populations sont particulièrement fragiles, pourraient bien disparaître à cause de cette pratique qui se poursuit malheureusement aujourd’hui.

 

La culture des palmiers à huile

L’huile de palme, qui se retrouve dans une immense partie des produits que nous consommons au quotidien, est un marché juteux. La culture du palmier à huile est la première cause de déforestation en Asie du Sud-Est, des hectares de forêt étant coupés ou brûlés chaque jour pour laisser la place à des champs de monoculture qui appauvrissent les sols, détruisent les écosystèmes et ne peuvent pas abriter d’animaux.

Environ 80 % de ces plantations sont situées en Indonésie et en Malaisie, notamment sur le territoire des orangs-outans et des nasiques. Elles devraient encore se développer de 60 % en Indonésie d’après le WWF, menaçant quatre autres millions d’hectares de forêt et les derniers singes qui les habitent. La consommation d’huile de palme devrait doubler d’ici à 2030 et tripler d’ici à 2050, ne laissant que peu d’espoir pour la survie des espèces locales. Elle pourrait même se développer à grande échelle dans d’autres régions du monde, comme l’Amérique du Sud et l’Afrique, menaçant encore d’autres espèces de primates.

 

Le braconnage

Le braconnage est une pratique généralement interdite dans le monde, mais encore très commune. Dans les régions où la nourriture est rare, la population locale se tourne de plus en plus vers la chasse des espèces sauvages pour survivre. La “viande de brousse” est très consommée dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique, mettant en danger la survie de plusieurs espèces. Les chimpanzés, les bonobos et les gorilles sont tués pour leur viande, menant à un déclin significatif des populations dans de nombreuses régions du Gabon, du Cameroun ou du Congo. Il en va de même pour les singes laineux gris, les hurleurs noirs ou les capucins bruns au Brésil, au Pérou et en Colombie.

Dans les zones touchées, la déforestation n’est pas aussi galopante qu’en Asie du Sud-Est. Pourtant, bien que l’habitat des grands singes soit relativement préservé, il est peu à peu vidé de ses habitants par les chasseurs. Cette pratique est évidemment illégale, mais les contrôles sont faibles, voire inexistants, et le problème vient avant tout de l’immense misère qui accable une grande partie de l’Amazonie et de l’Afrique équatoriale.

 

Le trafic d’animaux

Les singes sont victimes d’un trafic international pour deux raisons majeures : ils peuvent être vendus comme animaux de compagnie, ou servir à fabriquer des remèdes pour la pharmacopée traditionnelle. Souvent, les primates destinés aux particuliers amateurs d’animaux exotiques sont des jeunes issus du braconnage : alors que leur mère a été abattue pour sa viande, les petits ont été trouvés par les chasseurs puis vendus au marché noir. Ces pratiques sont courantes dans de nombreuses régions d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, menaçant entre autres les bonobos, les chimpanzés ou les capucins. En France, 50 macaques acquis de manière illégale au Maroc sont saisis chaque année. Quant à la pharmacopée, souvent chinoise mais parfois indigène, elle utilise des parties de l’anatomie des singes réputées avoir des vertus médicinales pour en faire des remèdes commercialisés illégalement. Plus d’une centaine d’espèces de primates seraient menacées par les médecines traditionnelles, selon un rapport de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

 

Les constructions humaines

La déforestation pour l’agriculture est la principale menace pour les primates, mais les humains empiètent également sur l’habitat des singes pour d’autres raisons. L’UICN estime que 2 à 13 % des espèces de primates sont menacées par la construction de routes et de voies ferrées, ainsi que par l’industrie minière. Plus les hommes sont proches des singes, plus les menaces indirectes émergent, comme la pollution et le dérèglement climatique dus aux activités humaines et la disparition des forêts.

L’industrie minière a à elle seule détruit une grande partie des forêts d’Afrique centrale, d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est, et elle s’accompagne souvent d’une augmentation du braconnage pour nourrir les hommes qui avancent toujours plus profondément dans les forêts, y compris celles qui sont protégées.

 

Les maladies

De nombreux virus et autres pathologies affectent les singes dans le monde. Le problème est aggravé par la fragmentation grandissante de leur habitat, les petites populations isolées étant décimées rapidement. Si certaines maladies ont  une origine naturelle dans l’environnement chaud et humide des forêts tropicales, d’autres sont amenées par les hommes, habitants ou touristes. De nombreux virus se transmettent en effet d’homme à singe par l’air, sans même qu’un contact soit nécessaire.

Les macaques du Japon sont ainsi touchés depuis quelques années par des épidémies d’une maladie hémorragique mystérieuse, tandis que la fièvre d’Ebola est une menace importante pour les chimpanzés, les gorilles (elle aurait déjà tué un tiers d’entre eux) et d’autres primates en Afrique. La transmission marchant dans les deux sens, les hommes peuvent tomber malades en mangeant de la viande de brousse infectée et propager les maladies. Heureusement, dans le cas d’Ebola, un vaccin a été administré à des chimpanzés captifs avec succès, ouvrant la voie à une possible campagne de vaccination dans la nature.

 

La guerre

Ces 60 dernières années, plus des deux tiers des points chauds de la biodiversité dans le monde ont été le théâtre de conflits armés. Leurs conséquences sur la nature sont nombreuses, allant de la destruction directe aux problèmes plus indirects, dus notamment aux déplacements de populations humaines.

Le parc national de Virunga par exemple, situé entre le Rwanda – qui a connu un terrible génocide – et le Congo, déchiré au même moment par la guerre civile, abrite quelques centaines de gorilles de montagne. Il est malheureusement devenu un champ de bataille pour les milices et pour l’armée congolaise, menaçant les gorilles de disparition. La guerre a également pour conséquence d’affamer les hommes, qui se tournent de plus en plus vers la viande de brousse pour se nourrir, et de favoriser la prolifération des maladies qui peuvent se transmettre entre hommes et singes.

 

Par Camille Oger

La société centrale canine lance son prix littéraire 2020 !

Créé en 2007, ce Prix récompense la meilleure œuvre francophone de l’année mettant à l’honneur les relations entre l’homme et le chien ainsi que le meilleur ouvrage “documentaire” dans ce domaine. Depuis l’année dernière, une catégorie ouvrage “jeunesse” est également récompensée.

 

Comment participer ?

Les ouvrages proposés au jury doivent être des œuvres littéraires (roman, nouvelle ou essai), des travaux techniques (vétérinaire, cynotechnique, historique, scientifique…) ou des livres jeunesse (album, roman, nouvelle, BD…) ayant pour but une meilleure connaissance des liens entre l’homme le chien.

Pour la nouvelle édition, les ouvrages devront avoir été publiés entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020 et aborder un sujet littéraire, technique ou jeunesse dans lequel la relation homme-chien a une place importante, de quelque façon que ce soit. La date limite de dépôt est fixée au 20 juillet 2020.

Le Prix Littéraire de la Société Centrale Canine sera remis lors d’une cérémonie fin 2020. À cette occasion, les lauréats de chacune des trois catégories recevront un chèque d’une valeur de 1 000 €.

 

Un jury de personnalités et d’experts du monde cynophile

Anne-Marie Class (secrétaire générale de la SCC), André Demontoy (docteur-vétérinaire et auteur du Dictionnaire des chiens illustres, Imré Horvath (historien et photographe), Roger Madec (ancien sénateur de Paris), Michel Mottet (président de la SCC) et Gilbert Titeux (historien de l’art et auteur) se réuniront pour élire les meilleurs livres de l’année sur la thématique de la relation entre l’homme et le chien. Deux membres honoraires feront également partie de ce Jury composé d’experts canins, les Docteurs-Vétérinaires Michel Klein et Philippe De Wailly.

Pour plus d’informations, le règlement de cette 12e édition est à télécharger sur le site de la Société Centrale Canine.

Studio Harcourt au secours de l’Australie

Parce que l’Australie souffre et qu’il y a urgence, Studio Harcourt, fidèle à son engagement en faveur de la cause animale, soutient l’Association Beauval Nature et le Zoo de Taronga de Sydney. Le temps d’une séance au ZooParc de Beauval, Studio Harcourt a mis en lumière l’une de ses stars, la jolie Hanya, qui très gentiment a pris la pose pour offrir sa plus belle expression.

Une série exceptionnelle de 500 portraits d’art numérotée, au format 24×30, sous marie-louise, est proposée au tarif de 350 € ttc, dont 320€ ttc sont destinés à l’Association Beauval Nature, qui reversera intégralement les fonds récoltés au Zoo de Taronga, très actif dans le sauvetage des animaux touchés par les incendies.

Le portrait de Hanya griffé Harcourt Paris est à acquérir depuis le 22 janvier 2020 sur : https://www.studio-harcourt.com/