Des fourmis “renifleuses” de cancers

La détection des cancers est un enjeu majeur de santé publique, mais les méthodes disponibles actuellement, par exemple les IRM ou les mammographies, sont souvent chères et contraignantes, ce qui limite leur utilisation à grande échelle. Des méthodes alternatives, comme l’utilisation de l’odorat animal, sont à l’étude pour dépasser ces contraintes. Une équipe regroupant des scientifiques du CNRS, de l’université Sorbonne Paris Nord, de l’Institut Curie et de l’Inserm a mis en évidence les performances d’une espèce de fourmis, Formica fusca, dans ce domaine. Après un apprentissage de quelques minutes, ces insectes, qui utilisent l’olfaction pour leurs tâches quotidiennes, sont parvenus à différencier des cellules humaines saines de cellules humaines cancéreuses.

En analysant les composés émis par les différentes cellules, les scientifiques ont montré que chaque lignée cellulaire a bien sa propre odeur qui peut être utilisée par les fourmis pour les détecter. L’efficacité de cette méthode doit être évaluée grâce à des tests cliniques sur un organisme humain complet.

En tout cas, cette première étude montre le potentiel élevé des fourmis, capables d’apprendre très rapidement, à un moindre coût, tout en étant efficaces. Ces résultats ont été publiés dans la revue iScience le 18 mars 2022.

Source : CNRS

Une méthode de biosurveillance humaine révèle la pollution à laquelle les chimpanzés sont exposés

L’équipe de recherche du Sebitoli Chimpanzee Project/Muséum national d’Histoire naturelle a collecté les poils laissés par les chimpanzés sauvages dans les nids qu’ils construisent le soir pour passer la nuit. Après un an et demi de collecte, les substances chimiques contenues dans les poils de 20 individus ont pu être analysées. Par ailleurs, les poils de 9 chimpanzés du parc animalier de Sigean ont été prélevés et étudiés pendant deux périodes distinctes.

La première tonte, sur quelques centimètres de fourrure, a permis d’analyser les polluants présents alors que les chimpanzés du zoo avaient reçu une alimentation conventionnelle. Le deuxième prélèvement a été réalisé après une période de 6 mois durant laquelle les chimpanzés avaient reçu une alimentation composée de fruits et de légumes bio et alors que tous les objets en plastique (jouets, contenants…) avaient été retirés de leur enclos.

L’analyse des poils (réalisée au Luxembourg lnstitute of Health) de l’ensemble des chimpanzés étudiés a permis de détecter au total 90 polluants sur les 152 recherchés (insecticides, herbicides…). Elle montre que les poils des chimpanzés captifs contiennent une plus grande quantité de polluants que ceux des chimpanzés sauvages, ainsi qu’une plus grande diversité (79 pour les chimpanzés du parc animalier contre 60 pour les chimpanzés sauvages). Jusqu’à 72 polluants ont été détectés chez un même chimpanzé du parc animalier, et jusqu’à 43 polluants chez un même chimpanzé sauvage.

Un nombre étonnamment élevé quand on considère que le territoire de Sebitoli ne couvre que 20 km. Il révèle la forte exposition des chimpanzés sauvages à la multitude d’intrants chimiques utilisés par l’agriculture intensive (maïs, thé…) et vivrière présente autour de leur territoire forestier. Une partie de ces intrants avaient été détectés précédemment dans l’eau des rivières qui traversent le territoire.

Les résultats de l’étude montrent aussi qu’à Sigean, après consommation de fruits et de légumes bio pendant 6 mois, le nombre des polluants détectés dans les poils de chimpanzés de Sigean a diminué, passant de 79 à 63, ainsi que leur concentration.

En conclusion, cette étude montre que l’analyse des poils des animaux est une méthode efficace pour évaluer l’exposition cumulée aux polluants environnementaux des animaux sauvages, lesquels représentent des sentinelles pour la santé humaine. Elle prouve que l’alimentation biologique permet de réduire cette exposition chez des individus en captivité et souligne l’urgence qu’il y a à modifier les pratiques agricoles et à réduire les intrants chimiques en bordure des aires protégées pour préserver la santé de la faune sauvage. Elle montre enfin que l’exposition à la pollution environnementale des chimpanzés, qui sont menacés de disparition dans un futur proche, représente un risque très sérieux, alors qu’il est beaucoup moins connu que le braconnage ou la déforestation.

Source : MNHN

Vacances ensemble !

Pour le 5e été consécutif, le Club Oscar (club et acteur du pet friendly en France) part en campagne au profit de l’Arche des Associations avec “Vacances ensemble, vacances en France !”. L’objectif de cette campagne est de braquer les projecteurs sur les hébergements touristiques “pet friendly” qui accueillent les animaux de compagnie de leurs hôtes en séjour chez eux et qui acceptent de soutenir la cause animale ! Le principe est simple : chaque hébergement touristique participant accepte de faire un don libre à l’Arche des Associations, en échange de quoi lui est adressé gratuitement un colis contenant un poster et une dotation personnalisée de friandises chien/chat Vitakraft. Il s’engage aussi à afficher à la réception le poster de la campagne. Dès l’arrivée d’un vacancier et de son animal de compagnie (chien ou chat), il offre une friandise de bienvenue et propose de prendre une photo du duo vacancier/chien ou chat devant l’affiche. Celle-ci est ensuite partagée sur les réseaux sociaux des différents partenaires de l’opération en guise de témoignage viral avec le tag : #vacancesensemblenfrance. En 2021, 12 000 € ont ainsi pu être reversés aux associations et refuges.

Pour en savoir plus : wwww.club-oscar.fr

Les moustiques sont-ils attirés par la lumière des habitations ?

Nous sommes nombreux à être persuadés qu’ils sont attirés par la lumière et nous nous efforçons donc d’éteindre les lampes donnant sur l’extérieur le soir afin de ne pas nous retrouver envahis. Toutefois, ce geste n’a aucun effet ! Il existe bien des insectes qui s’agglutinent autour des ampoules électriques, comme les papillons de nuit, mais les moustiques n’en ont que faire. Les moustiques mâles ne s’intéressent même pas à l’intérieur de nos maisons ou à nous ; leur source de nourriture est le nectar des fleurs. Quant aux femelles, qui ont besoin de sang dans des circonstances précises, elles utilisent d’autres moyens que la lumière électrique pour trouver leurs cibles.

On rencontre principalement deux espèces de moustiques en France : le moustique commun (Culex pipiens) et le moustique-tigre (Aedes albopictus), une espèce invasive venue d’Asie du Sud-Est. Toutes deux n’aiment pas le soleil et il est bien plus fréquent de se faire piquer au crépuscule, leur heure favorite. C’est aussi le moment où l’on allume les lumières ; on a donc plus de chances de repérer leur présence et de l’associer à l’éclairage électrique, bien qu’il n’y ait là aucun lien. Ce qui mène les moustiques jusqu’à nous, c’est notre production de CO2 ; ils sont capables de remonter les courants d’air chargés de ce gaz sur 40 m jusqu’à nos maisons, qui en émettent de grandes quantités. Ils trouvent ensuite les humains grâce aux odeurs et à la chaleur qu’ils dégagent ; ils pourraient également être attirés par les couleurs sombres, bien que cette hypothèse fasse débat. Peu importe donc que vous laissiez les lumières allumées toute la nuit, les moustiques ne seront pas plus ou moins nombreux à vous attaquer. En revanche, une bonne aération quotidienne du domicile et l’usage d’une moustiquaire sur les fenêtres feront toute la différence.

 

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Par Camille Oger

Pour une photographie animalière éthique et responsable

Flipper [le dauphin], Cheeta [le chimpanzé compagnon de Tarzan], Willy [orque] et tant d’autres… La célébrité de ces individus privés de leur liberté s’est faite au détriment de leur espèce à l’état sauvage. Aujourd’hui, il y a probablement plus d’animaux sauvages sur les réseaux sociaux qu’il n’en reste sur la planète. Prendre une photo animalière n’a rien d’anodin. La philosophie qui la sous-tend est avant toute chose une invitation à l’observation bienveillante, respectueuse du vivant, à la sensibilisation en faveur d’une préservation des espèces.

Les chasseurs d’images armés d’un smartphone ou de tout autre appareil inadapté mitraillent l’animal, pensant capturer et mettre en boîte l’insaisissable. Il n’en est rien. À coups de Snapchat, filtres, effets de lumière, de couleurs, de montages improbables… ces circassiens de l’ère numérique exhibent leurs prises de vues sur leurs réseaux pour toujours plus de buzz dans un monde virtuel. Une localisation sur la photo et l’animal est traqué par la faune humaine comme une star par ses paparazzis, adeptes du mimétisme contribuant ainsi au trafic d’animaux ou au développement d’un tourisme de masse. Ils ont “vu”.

 

Une empreinte humaine de plus

Loin de nous faire prendre conscience ou d’enrichir notre connaissance pour mieux comprendre le vivant, tous ces pixels, le virtuel, quand ce ne sont pas les fakes, nous éloignent de l’essentiel. Mais la rencontre, ce face-à-face intimiste de deux sensibilités, l’émotion de la surprise, de la profondeur du regard de celui qui, dans la plupart des cas, vous observe, vous a entendu, vous a senti bien avant que vous ne l’ayez vu, où sont-ils ? Qu’en est-il de la magie de l’instant ?

Le photographe ou naturaliste s’inscrit dans une démarche d’observation bienveillante du monde sauvage, sans perturber l’animal. Il est ce témoin, celui qui transmet par l’image l’authenticité de la rencontre, du monde vivant et de l’importance de le préserver. À l’ère des influenceurs, pour le photographe animalier, c’est être en retrait, discret, garder secret le lieu où l’on a eu le privilège de croiser l’animal, de l’entrevoir, de le contempler, de vibrer, de ressentir une émotion.

Et si le vrai partage était l’instant furtif, unique, entre l’animal et vous, sans écran. Aucune image figée ou animée ne peut retranscrire votre ressenti, votre perception individuelle, personnelle, exclusive.

Redonner du sens à la photo, s’interroger sur l’opportunité de prendre une photo de plus, sans que celle-ci se retrouve noyée dans les milliers d’autres accumulées, stockées dans le cloud dont on oublie souvent l’impact environnemental, qui n’a rien de virtuel, lui. La photo laisse une empreinte humaine de plus dans le monde sauvage.

 

Préserver l’ensemble des animaux sauvages

Est-il encore besoin de rappeler que l’animal sauvage est un être doué de sensibilité plurielle, tout comme l’animal de compagnie, tout comme l’humain. En 2022, l’Équateur reconnaît des droits aux animaux sauvages. En France, les actes de cruauté sur un animal sauvage ne font l’objet d’aucune sanction, à la différence des animaux domestiques.

Si des normes internationales, européennes et françaises tendent à protéger l’habitat des animaux sauvages, toute intrusion dans leur environnement les expose à un déséquilibre de leur écosystème, menace leur survie. Il est essentiel de respecter les règles existantes sur ces territoires tels que les parcs naturels, les espaces Natura 2000 ou toute autre zone protégée, et de demander les autorisations aux autorités compétentes pour des besoins spécifiques qui dérogeraient à ces règles.

Le photographe animalier peut contribuer à leur préservation pour autant qu’il connaisse et respecte l’animal, les caractéristiques de son espèce, son biotope, son régime alimentaire, ses comportements d’inquiétude, de fuite, de parade sexuelle, qu’il connaisse aussi les périodes d’épuisement dues à la sortie d’hibernation ou celle d’accouplement, de nidification, sa zone territoriale, autant de situations où l’homme peut être perçu comme une menace, un prédateur.

 

Bannir les selfies

Nous, photographes et naturalistes, appelons les photographes professionnels ou amateurs à défendre une éthique de la photo animalière, à l’instar d’initiatives d’association, qui consiste à :

– bannir les selfies avec l’animal sauvage ;

– proscrire tout contact physique avec l’animal : ne pas le toucher, le manipuler, le contraindre ni le déplacer, autant d’interactions sources de stress pour l’animal ;

– ne pas nourrir l’animal, même s’il s’approche, toute imprégnation avec l’humain l’expose au rejet par son espèce et à la traque humaine ;

– s’éloigner des nids, terriers, tanières ou des animaux juvéniles, même s’ils sont loin de leur mère. Dans tous les cas, conserver des distances raisonnables et de sécurité ;

– alerter les organismes ou autorités compétents pour la préservation des animaux sauvages s’il vous semble qu’un animal sauvage a besoin d’assistance. Ne pas le toucher ;

– s’assurer de laisser une empreinte minimale de son passage : aucun déchet, qu’il soit naturel ou pas ;

– aucune pollution lumineuse (flash, lampe) ou olfactive (feux de camp, parfums, aliments) : c’est au photographe de s’adapter avec la lumière naturelle pour ne pas perturber l’animal et son écosystème ;

– observer le silence (ni voix, ni musique, ni téléphone ou quelque autre bruit) ;

– ne pas indiquer le lieu de prise de photo sur vos partages sur les réseaux sociaux pour éviter le “tourisme de masse“.

Aucune photo ne remplace l’émotion de la rencontre. Respecter l’animal et son habitat, c’est préserver son espèce. Vivez l’instant unique qu’il vous offre comme un moment de grâce.

 

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Texte à l’initiative de Béatrice Babignan, avocate au Barreau de Paris ; Marie-Bénédicte Desvallon ; Magali Greiner, avocate au Barreau de Paris ; Corinne Lesaine est docteure vétérinaire et Ludovic Sueur, photographe animalier, auteur et conférencier.

“Pour une photographie animalière éthique et responsable“, tribune publiée en ligne dans Le Monde, le 11 mai 2022.

Photo © Diana Parkhouse / unsplash

Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie

Depuis quatre ans que la Journée mondiale contre l’abandon des animaux existe, Karine Ferri et Christophe Beaugrand sont les fidèles parrains qui portent la voix des animaux laissés-pour-compte.

L’animatrice et le journaliste, du groupe TF1, sont particulièrement sensibles à ce drame qui se joue chaque été sur notre territoire, et sur notre planète, puisqu’ils sont tous les deux les maîtres attentifs d’animaux de compagnie.

Karine Ferri vit en compagnie de Dolmen et Bella, ses deux chiens, et de Menhir, son chat, tandis que Madame, une flamboyante berger australien, et Balzac, un chat noir et blanc, vivent aux côtés de Christophe Beaugrand.

Au côté de Solidarite-Peuple-Animal, tous deux font passer le message « STOP A L’ABANDON » pour que les maîtres n’envisagent pas comme une possibilité la démission devant la responsabilité de son animal de compagnie.

Agir pour une adoption responsable

L’adoption d’un animal de compagnie est un engagement. Il compte sur vous pour vivre, manger, être soigné et identifié, jouer et vivre une belle vie de chien, de chat, de lapin, de furet, de chinchilla…

A l’occasion de la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, qui se déroulera le samedi 25 juin, signez la charte du maître responsable et ENGAGEZ-VOUS auprès de votre animal

Les 15 engagements du maître responsable :

Je ne t’adopte pas sur un coup de tête.

Je t’identifie.

Je te fais stériliser.

Je veille sur ta santé.

Je pourvois à ta nourriture et à ta boisson, en quantité et en qualité.

Je pourvois à ton confort et à ton bien-être.

Je ne t’ignore pas.

Je t’emmène en vacances avec moi.

Je t’éduque.

Je respecte la loi et les décisions locales concernant ton espèce.

Je ne t’exploite pas.

Je ne te fais pas euthanasier par confort.

Je ne te maltraite pas.

Je ne t’abandonne pas.

Je t’aime.

Faire un don

Et faites un don à Solidarite-Peuple-Animal, l’association qui aide les refuges et associations à prendre soin des animaux abandonnés chaque année. Grâce à votre don, Solidarite-Peuple-Animal pourra :

Développer sa plateforme digitale qui permet aux associations, particuliers et entreprises de trouver et proposer de l’aide, des services, de la nourriture et du matériel pour les animaux.

Organiser des distributions et collectes de nourriture, accessoires, matériels

Améliorer les conditions d’accueil, de soins et d’hébergement des animaux en accompagnant les associations dans la recherche de financements.

Favoriser les adoptions, parrainages et recrutement de familles d’accueil.

Communiquer et sensibiliser sur l’abandon des animaux de compagnie auprès des institutionnels et du grand public.

Pour tout savoir sur la Journée mondiale contre l’abandon, un seul site :

journéemondialecontrelabandon.com

Diversité biologique et changement climatique

Les traits fonctionnels des animaux tels que la taille de leur corps, leur cycle de vie, leur régime alimentaire, la façon dont ils se déplacent révèlent la manière qu’ont les espèces d’interagir avec leur environnement ainsi que le rôle qu’elles jouent dans leur écosystème (la décomposition de matière organique, la pollinisation ou le remaniement des sédiments, par exemple). Face aux changements climatiques, la réponse des communautés animales aux modifications des températures et/ou des précipitations, en des lieux différents, sur de vastes étendues géographiques, demeure inconnue. Il n’est pas certain que la biodiversité locale puisse jouer un rôle d’assurance écologique contre la perte de traits fonctionnels importants afin de soutenir le fonctionnement des écosystèmes.

Les simulations du climat futur réalisées par les climatologues prédisent des fluctuations des précipitations pouvant provoquer des événements hydrologiques extrêmes tels que des inondations et des sècheresses, et dont les conséquences sur les écosystèmes, notamment aquatiques, restent inconnues. Une expérience réalisée simultanément sur six sites (du Costa Rica à l’Argentine) a permis d’analyser les conséquences qu’ont les changements des régimes de précipitations sur les traits fonctionnels des invertébrés aquatiques vivant dans des broméliacées à réservoir néotropicales.

Les broméliacées à réservoir sont un système modèle idéal pour étudier les réponses des écosystèmes d’eau douce aux changements environnementaux. Ces plantes néotropicales possèdent des feuilles disposées en rosette qui retiennent de quelques centaines de millilitres à quelques litres d’eau de pluie. Elles forment ainsi des microcosmes naturels qui abritent un réseau trophique composé de microorganismes (bactéries, champignons, algues, protozoaires) et de macroorganismes détritivores et prédateurs (insectes, crustacés, mollusques, vers aquatiques). Communes dans les écosystèmes terrestres néotropicaux, les broméliacées couvrent un vaste gradient de conditions locales, de la Floride à l’Argentine.

Sur chacun des sites d’étude, des déflecteurs de pluie individuels ont été placés au-dessus de broméliacées . Chacune a reçu, pendant deux mois, des pluies simulées par des apports d’eau contrôlés. Selon les broméliacées, les manipulations ont simulé des changements de -50 % à +200 % dans la fréquence des événements de pluie par rapport aux normes locales, croisés avec des changements de -90 % à + 300 % dans les quantités moyennes d’eau entrant dans les réservoirs. A la fin des manipulations, la diversité des invertébrés et de leurs traits fonctionnels, ainsi que diverses variables indicatrices du fonctionnement de l’écosystème ont été mesurées. L’hypothèse testée est que les écosystèmes des sites les plus naturellement riches en espèces sont plus stables face aux perturbations hydrologiques que ceux des sites plus pauvres en espèces, car certaines pourraient maintenir le fonctionnement des écosystèmes malgré la perte des autres.

L’augmentation de la fréquence d’évènements de sècheresse a eu les effets les plus sévères sur les « écosystèmes broméliacées » des sites les plus pauvres en espèces (Puerto Rico, Guyane, Argentine), où la perte de quelques espèces a éliminé des combinaisons de traits fonctionnels uniques . La sécheresse a notamment éliminé les invertébrés se nourrissant d’algues microscopiques dans la colonne d’eau, de sorte que les communautés aquatiques ont glissé d’une exploitation de ressources « vertes » (algues) à « brunes » (détritus). À l’inverse, la diversité des traits fonctionnels a été préservée quel que soit le scénario de changement de précipitations sur les sites riches en espèces (Costa Rica, Colombie, Brésil), où la perte de quelques espèces a été compensée par la survie d’autres aux traits fonctionnels similaires.

Ces résultats, publiés dans la revue Functional Ecology, permettent de comprendre comment la diversité biologique peut atténuer les conséquences écologiques de la perte d’espèces dans différentes régions des néotropiques. Ils suggèrent également que les politiques environnementales d’adaptation au changement climatique devraient chercher à préserver les espèces fonctionnellement uniques, ainsi que leurs habitats.

 

Source : CNRS

Photo : Shutterstock

Jacques-Olivier Travers et les aigles du Léman

Pour sensibiliser le grand public à la protection et à la disparition des espèces, Jacques-Olivier Travers a décidé d’ouvrir il y a quelques années le parc “Les aigles du Léman” à Sciez-sur-Léman, en Savoie-Mont-Blanc. Au sein du parc, plus de 300 oiseaux issus 80 espèces sont présents dans plus d’une centaine de volières. L’idée est de proposer une approche pédagogique pour transmettre un maximum d’informations sur les rapaces.
Afin de marquer les esprits, Jacques-Olivier n’hésite pas à montrer ses oiseaux dans des lieux emblématiques. Il a ainsi fait voler ses vautours au-dessus de la tour Eiffel, autour de la plus haute tour du monde à Dubaï qui culmine à 828 m, ou encore au-dessus des chutes Victoria, en Zambie.

Réintroduire le pygargue à queue blanche
Depuis quelques années, Jacques-Olivier travaille avec des scientifiques sur un nouveau projet : réintroduire cet été en France le pygargue à queue blanche né en captivité. Avec une envergure de 2,50 m, il est le plus grand aigle d’Europe. Malgré sa taille, il avait complètement disparu de nos contrées depuis de nombreuses années. Le dernier couple d’oiseaux de France continental est mort en 1892 à Thonon-les-Bains, en Savoie. L’objectif est donc de le réintroduire, 130 ans plus tard, sur les bords du lac Léman.
Il n’existe jusqu’à présent qu’une seule manière de réintroduire les rapaces, appelée technique du taquet. Celle-ci a montré son efficacité, mais rencontre deux problèmes : une mortalité supérieure à ce qu’il se passe dans la nature et la difficulté à garder les oiseaux sur le lieu de la réintroduction. Les scientifiques ont remarqué que sans parents à proximité, les rapaces n’ont pas d’attaches et s’envolent souvent loin du lieu de relâcher pour rejoindre leur lieu de naissance où se trouvent encore leurs parents.
Jacques-Olivier prépare depuis cinq ans une nouvelle technique de réintroduction qu’il a mise au point et qui s’appelle la technique du taquet parental. L’objectif est que les parents élèvent leur progéniture dans une immense volière, sur le site même de la future réintroduction. À l’âge de 3 mois, les petits sont séparés des parents par un système de barreaux. Les parents restent à l’intérieur de la volière et peuvent continuer à nourrir les petits, qui sont mis en liberté. Les parents restent donc présents et sécurisants pendant que les oisillons s’émancipent à leur rythme, tout en pouvant revenir autant qu’ils le souhaitent vers eux.
Jacques-Olivier espère que ces petits rapaces resteront plus longtemps sur le site de réintroduction, rassurés par la présence de leurs parents. Si cette technique fonctionne, elle devrait permettre d’implanter à l’avenir de manière plus douce et plus durable différentes espèces de rapaces dans la nature.

Parrainer un aiglon
Comme Jacques-Oliver est un homme qui aime transmettre son savoir, il propose également au public de suivre, étape par étape, l’évolution de cette technique.
Pour la première fois, tous les amoureux des rapaces et des animaux sauvages en général pourront parrainer les aiglons et suivre la vie d’un petit pygargue, depuis sa naissance jusqu’à sa vie d’adulte, grâce à un système de caméras mis en place dans les nids et de balises GPS qui permettront de suivre les oiseaux une fois qu’ils auront pris leur envol.
Le site Internet lesaiglesduleman.com permet d’en savoir plus sur ce dispositif extrêmement pédagogique.
Les visiteurs du parc peuvent également suivre cette aventure passionnante dans la maison des pygargues. Ce lieu est un espace de travail destiné aux scientifiques qui vont suivre l’évolution des rapaces lors de la réintroduction cet été. C’est aussi une maison ouverte au grand public pour la sensibilisation à la vie de ces grands rapaces.

 

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Par Gérald Ariano

Dans chaque épisode d’“Une vie de bêtes” sur Ushuaïa TV, Gérald Ariano part à la rencontre des professionnels du monde animal. Chacune de ces rencontres est l’occasion pour lui de travailler à leurs côtés et de découvrir les particularités de ces métiers passionnants.

 

Photos © Les aigles du Léman

Rencontre – Laurent Geslin

D’où vient votre passion pour le lynx ?
Je suis fasciné par le monde du vivant en général. Encore maintenant, je peux passer un temps fou devant une fourmilière, une harde de chevreuils ou à observer de grands prédateurs dans un pays exotique. J’ai eu la chance de parcourir la plupart des parcs nationaux du monde entier et de photographier les grands félins. Quand je suis arrivé en Europe, ma première préoccupation a été d’observer ce félin qui vit dans les montagnes. Cela ne faisait pas sens pour moi de faire le tour de la planète en quête d’images de félins alors qu’à moins de cinq minutes de là où j’habite, un splendide prédateur n’avait presque jamais été filmé.
De plus, le lynx incarne une symbolique forte dans notre société très anthropisée. Il représente pour moi une sorte de “success-story”. Dans le Jura, c’est un grand prédateur qui a été réintroduit par l’humain pour essayer de limiter les dégâts des herbivores sur la forêt. Et ce plan a marché. Il représente bien la solution “douce” d’une cohabitation entre notre monde et le monde dit “sauvage”.

Pouvez-vous nous raconter votre première rencontre avec un lynx ?
La première fois que je l’ai vu est évidemment l’une des plus marquantes. Cela s’est passé dans le Jura, pas très loin de chez moi durant le mois de février 2011. À la tombée de la nuit, j’entends pour la deuxième fois de ma vie le feulement caractéristique du lynx en période de rut. Le cri est fort et l’animal est vraisemblablement assez près. Je connais bien cette partie de la forêt ; je sais qu’elle n’est pas très large et qu’à une trentaine de mètres derrière les arbres se trouve une pâture. Je scrute dans la pénombre l’invisible qui s’est tu. Trois fois, j’inspecte aux jumelles chaque buisson, chaque tronc, chaque branche tombée au sol. Je sais qu’il me regarde, je le sens. Ce n’est qu’au troisième passage que j’aperçois enfin la silhouette du félin. Assis derrière un arbre, il me regarde tranquillement. Une joie indescriptible parcourt tout mon corps : je viens de réaliser un de mes rêves d’enfant.
Cette passion du lynx m’a conduit à passer des dizaines de nuits dans la nature, des jours d’affilée à attendre l’improbable, à suivre des traces, sentir des marquages, imaginer le passage du lynx. Pendant des années d’une patiente traque, je me suis attaché à la vie de ce félin si discret, à son environnement naturel, à la ritournelle des saisons, à la majesté des arbres et à l’extraordinaire diversité des habitants de la forêt…

Vous avez également beaucoup photographié les renards. Vous fascinent-ils particulièrement ?
Je n’ai pas de préférence parmi les animaux sauvages, ils me fascinent tous, mais j’ai toujours aimé montrer au public une nature de proximité. Mon premier livre, Safari urbain, révélait la nature dans nos villes avec une biodiversité incroyable dans les grandes cités d’Europe. C’est en effet à ce moment-là que j’ai beaucoup travaillé sur les renards en ville. Travailler sur les animaux prend plus ou moins de temps car certains sont plus difficiles à filmer que d’autres. Vivre au cœur du royaume des lynx m’a permis de le chercher presque quotidiennement. Il m’aura fallu plus de dix années de travail pour mes photos et plus d’un an pour le film, et c’est vrai que j’ai développé une relation assez singulière avec ce félin.

Pourquoi avoir choisi le cinéma après avoir réalisé un livre de photos ?
C’est un autre défi ! Avec le cinéma, je peux raconter des histoires que j’avais du mal à raconter avec un appareil photo. Un tournage signifie davantage de complications, mais en conservant mon regard de photographe, j’ai l’impression que je peux m’exprimer plus amplement. Le monde de l’image évolue vite, les réseaux sociaux nous montrent des milliers de photos chaque jour. Faire un film demande de prendre son temps et c’est aussi cela qui me séduit.

Quelles ont été les contraintes du tournage de Lynx ?
La contrainte majeure de ce tournage, c’était de trouver le personnage principal ! Le lynx boréal est normalement largement nocturne, et à ma connaissance il n’a jamais été filmé dans son milieu naturel. Il existe des tas de films sur les lions, les guépards, les jaguars et les autres grands félins, mais pas un seul sur le lynx.
L’animal est d’une discrétion incroyable. Pour mes photographies, il m’est arrivé de ne pas le voir pendant près de huit mois alors que je le cherchais quotidiennement. Mais au fil des années, j’ai compris petit à petit le comportement de certains individus ; j’ai opté pour du matériel léger, ce qui facilite grandement les déplacements en montagne quand on doit suivre un animal dans la neige pendant six heures.

En quoi avez-vous dû adapter vos techniques de photographe animalier pour passer à la caméra ?
Devoir pister, rechercher des indices, se cacher et rester des heures, voire des jours, dans un affût est un travail qui ne diffère pas vraiment entre la photographie et le film. En revanche, s’il suffit de quelques secondes et de bons réflexes pour prendre une belle photo, construire un plan cinématographique demande de l’anticipation, de la fluidité et du sang-froid. Même physiquement, je ne me déplace pas tout à fait de la même manière. C’est toute une approche qui me convient presque mieux. On fait rarement une belle image “à la volée” en cinéma, mais quand on réussit à “construire” un plan, l’émotion est vraiment présente.

Quels étaient vos objectifs en scénarisant cette histoire ?
L’histoire de ce film a vraiment existé. Toutes les scènes, des plus attendrissantes aux plus dramatiques, je les ai vraiment vécues, mais réparties sur une chronologie différente. Je voulais regrouper mes années d’expérience et d’anecdotes pour raconter la vie d’un seul lynx. L’histoire est donc scénarisée mais sur un fond véridique. Je ne voulais pas inventer une histoire qui ne soit pas crédible, ni tomber dans l’anthropomorphisme. Je n’ai jamais voulu donner de noms aux lynx que je piste, le “sauvage” ne mérite pas cela et pourtant, en suivant les mêmes individus, je voulais que le public se rende compte que chaque animal a sa personnalité. C’est ce que j’ai découvert tout au long de ces années.

C’était important pour vous de préciser que le film a été réalisé avec des animaux totalement sauvages dans leur milieu naturel ?
La plupart des animaux dans les films sont des animaux dressés. Ils sont nés en captivité et ne jouiront jamais de la liberté des animaux sauvages. Le grand public ne le sait pas forcément et pense que les images tournées l’ont été en pleine nature, alors qu’en réalité il y a une équipe de cinquante personnes qui est derrière la caméra. Les images de mon film ne sont pas au ralenti, il n’y a pas de lynx qui saute par-dessus ma caméra ou qui vient me renifler le pantalon. J’espère que le public ressentira que ces images sont vraiment authentiques et qu’il aura fallu des années avant d’arriver à ce résultat.

Qu’aimeriez-vous que les spectateurs retiennent de votre film ?
J’aimerais surtout renforcer cette prise de conscience que la nature est une chaîne complexe de multiples maillons et que si l’un d’eux disparaît, la nature s’en trouve déséquilibrée.
Le lynx est un maillon indispensable dans notre environnement. C’est un grand prédateur et, comme tout prédateur, il est le seul à pouvoir contenir la population de certains ruminants comme les chevreuils et les chamois. Lorsqu’il n’y a pas de prédateurs dans une forêt, les chevreuils et les chamois peuvent en effet créer de gros dégâts sur les jeunes arbres et les jeunes pousses. Cela freine considérablement le rajeunissement forestier. Les ingénieurs forestiers qui travaillent dans ma région me disent que le lynx est la clef de voûte de la forêt.

SOS Grand Bleu, cap sur la Méditerranée

La France, Monaco et l’Italie ont signé un accord pour œuvrer à la protection des cétacés et de leurs habitats contre tout ce qui peut les mettre en danger : pollution, bruit, captures, blessures… En Méditerranée, les perturbations sont nombreuses. Si la grande bleue attire par la beauté de ses plages et de ses eaux cristallines, on oublie trop souvent qu’elle est aussi et avant tout la demeure d’animaux majestueux qui cohabitent tant bien que mal avec l’homme.

Le sanctuaire est né de la constatation dans les années 1980 qu’un grand nombre de mammifères marins occupent cette zone, attirés par l’abondance du plancton. Il fallait donc réagir vite pour sauver cette biodiversité marine de la forte présence de l’homme dans cette région. Le sanctuaire Pelagos a précisément pour mission de protéger, de sensibiliser et d’encadrer les activités humaines.

À l’origine du projet se trouvent de nombreuses associations qui, conscientes de l’urgence de la situation, se sont battues pour faire bouger les choses. C’est le cas notamment de SOS Grand Bleu, une association reconnue d’utilité publique implantée à Saint-Jean-Cap-Ferrat, dont l’objectif est la mise en œuvre, le développement et l’encouragement de toutes les actions visant à protéger la faune et la flore de Méditerranée.

En 1986, avec Greenpeace et quelques scientifiques, ils ont été les premiers à dénoncer le problème des filets dérivants qui faisaient des ravages sur la population des cétacés en mer. Avec leur vaisseau amiral, le “Santo Sospir”, ils ont été de toutes les batailles pour que la prise de conscience soit globale, bien conscients que seule l’union fait la force. Trente-cinq ans plus tard, c’est donc à bord de ce magnifique voilier que je m’apprête à embarquer pour en savoir plus sur cette difficile cohabitation homme/animal.

À bord du Santo Sospir
C’est Murielle Oriol, la directrice et chargée de mission de l’association, qui m’accompagne pour cette expédition dans le sanctuaire. Ensemble, nous allons essayer d’observer les dauphins qui nagent le long des côtes. La Côte d’Azur a la particularité d’avoir de grands fonds marins (plus de 1000 m de profondeur) qui attirent ces animaux. En effet, après seulement une demi-heure de mer, un groupe de dauphins bleu et blanc vient nager à l’étrave de notre navire, comme s’ils venaient nous saluer. Quelle merveille ! Je n’en reviens pas de voir aussi rapidement et d’aussi près ces animaux qui font tant rêver.

Le bateau ralenti pour diminuer le bruit du moteur et éviter les accidents. Murielle m’explique que cela fait partie du “code de bonne conduite” dans le sanctuaire. Nous devons également respecter une distance de sécurité et ne pas chercher à aller à leur rencontre. Première grande leçon pour moi : ne pas entrer en contact avec les animaux. Murielle m’explique que les dauphins sont des animaux qui ne craignent pas l’homme. Au contraire, ils peuvent même chercher notre présence, et c’est bien là le problème.

Pour nager avec des cétacés, il faut forcément s’approcher très près d’eux, ce qui les perturbe, notamment s’il s’agit d’un cachalot qui remonte à la surface afin de s’oxygéner avant de repartir vers les abysses pour se nourrir. De plus, se mettre à l’eau avec les cétacés peut être dangereux pour l’homme : risques de transmission de maladies, aussi bien de l’homme à l’animal que de l’animal à l’homme, mais aussi risques de blessures ou de noyade puisque ces puissants mammifères marins pèsent de 100 kg à plusieurs tonnes…

Depuis le 1er janvier 2021, il donc est interdit d’approcher volontairement ces cétacés à moins de 100 m dans le sanctuaire. Les approcher pour les observer, les étudier et comprendre leurs fonctionnements et leur mode de vie reste toutefois possible, à condition de respecter certaines règles élémentaires.

Au bout de quelques minutes, attirés par notre présence, une centaine de dauphins bleu et blanc viennent jouer dans les vagues du Santo Sospir. Quel spectacle magnifique, je ne sais plus où regarder ! Ils jaillissent de partout ! Le bateau ralentit encore et cette fois-ci c’est nous qui devons suivre la direction prise par les mammifères. C’est également une autre règle du sanctuaire : adapter sa navigation à la direction des cétacés et se placer toujours parallèlement à eux, et non devant ou derrière. Nous sommes chez eux, ne l’oublions pas.

Les dauphins bleu et blanc sont les plus observés sur les côtes méditerranéennes. Selon l’association, leur population s’élèverait à 40 000 individus dans le sanctuaire. Ces chiffres sont excellents et montrent que le travail de protection entrepris il y a plus de vingt ans porte ses fruits.

Mais il y a encore beaucoup à faire, notamment sur la sensibilisation du public et en particulier des plaisanciers qui affluent chaque été. La Méditerranée est l’une des mers les plus bruyantes au monde, et pour cause : 20 % du trafic maritime mondial transite par cette mer ! Pelagos n’a toutefois pas vocation à empêcher le passage des bateaux marchands ou de plaisance. C’est à l’homme de prendre conscience de son impact négatif sur ce biotope exceptionnel. Je ne suis malheureusement pas certain que cela soit si facile.

Les associations comme SOS Grand Bleu sont justement là pour faire passer ces messages. Murielle propose ainsi au grand public des sorties à l’occasion de “journées cétacés” ou de classes de mer pour les enfants.

Murielle est passionnante et je pourrais passer des heures à l’écouter. Alors que le Santo Sospir fait route pour rentrer vers Saint-Jean-Cap-Ferrat, je ne peux m’empêcher de regarder le large en imaginant le nombre de mammifères marins qui évoluent dans ces eaux au bleu azur. Combien de temps faudra-t-il encore à l’homme pour comprendre que pour se sauver lui-même il doit forcément respecter la mer et les océans ?

 

 

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Par Gérald Ariano

Dans chaque épisode d’“Une vie de bêtes” sur Ushuaïa TV, Gérald Ariano part à la rencontre des professionnels du monde animal. Chacune de ces rencontres est l’occasion pour lui de travailler à leurs côtés et de découvrir les particularités de ces métiers passionnants.

 

Photos © SOS Grand Bleu